Ally Condie, Promise, traduction anglais (USA) de Vanessa Rubin Barreau, Gallimard
Jeunesse, 2011, 425 pages, 18€
Jeunesse, 2011, 425 pages, 18€
Dès 13 ans
Annoncé comme une trilogie avec force renfort de publicités, on a tendance à se méfier, à se dire que voilà le lancement d’une nouvelle saga accrochée à Twilight et Hunger Games. Mais la lecture impose un tout autre regard que celui de la seule critique d’une littérature de divertissement pour consommation littéraire.
Cassia, la narratrice de cette histoire, vit dans un monde terne et sans poésie, où toutes les étapes de la vie sont codifiées par une entité supérieure nommée la Société, gérée, sous couvert du bonheur commun, par des hommes et des femmes de pouvoir, les Officiels.
Dans ce monde, on n’apprend pas à écrire, mais à cliquer sur un ordinateur ; on n’apprend pas à réfléchir, mais à classer des données. Le Banquet des Couplages révèle les jeunes personnes que la Société a programmé d’unir. Ainsi Cassia est-elle couplée, lors de ses 17 ans, à son ami d’enfance, Xander. Mais lors de la cérémonie, un autre visage apparaît à son fichier numérique, celui de Ky, un garçon venu des Terres Lointaines.
Quelques temps plus tard, Cassia assiste son grand-père dans ses derniers moments. Dans la Société, la mort survient à un âge imposé, quatre-vingts ans. Lors du Banquet Final, rite funéraire qui édulcore la mort, le grand-père remet à Cassia, à l’insu de tous, un poème interdit qu’elle apprend par cœur, avant de le détruire.
Après le décès, Cassia rencontre de plus en plus souvent Ky. Il lui parle de son passé d’enfant de la guerre. Ses parents étaient des dissidents qui combattaient le pouvoir de la Société depuis les Terres lointaines où s’étaient réfugiés tous les opposants. Ky, évoque leur assassinat, les êtres brisés, massacrés par la Société. Dès lors, Cassia va rejoindre Ky dans la rébellion contre l’ordre existant. En même temps, celui-ci lui transmet l’art du dessin et de l’écriture. Un jour, cependant, le pouvoir omniprésent des Officiels les sépare.
Ky, bien que le récit ne le décrive pas, est enrôlé de force dans les troupes qui mènent la guerre aux opposants. Cassia est exilée, dans un monde inhospitalier, aux confins des zones de combat. Avec ténacité, elle s’arrache du dressage informatique et numérique. Elle apprend à travailler la terre et façonne des idées, des lettres, seule, hors toute programmation préalable. Cassia s’émancipe du dressage pour laisser œuvrer sa puissance de penser et d’agir. Elle se délie les mains tout autant qu’elle libère son intelligence. Elle va pouvoir, dès lors, décider de ses choix de vie comme de ses choix d’aimer.
Entre roman d’Apprentissage et roman de Science Fiction, Promise convoque les plus grands, 1984 d’Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Bray Bradbury (1955), pour offrir, par un grand plaisir de lecture, une réflexion sur le cours vingt-et-unième des siècles.
Annoncé comme une trilogie avec force renfort de publicités, on a tendance à se méfier, à se dire que voilà le lancement d’une nouvelle saga accrochée à Twilight et Hunger Games. Mais la lecture impose un tout autre regard que celui de la seule critique d’une littérature de divertissement pour consommation littéraire.
Cassia, la narratrice de cette histoire, vit dans un monde terne et sans poésie, où toutes les étapes de la vie sont codifiées par une entité supérieure nommée la Société, gérée, sous couvert du bonheur commun, par des hommes et des femmes de pouvoir, les Officiels.
Dans ce monde, on n’apprend pas à écrire, mais à cliquer sur un ordinateur ; on n’apprend pas à réfléchir, mais à classer des données. Le Banquet des Couplages révèle les jeunes personnes que la Société a programmé d’unir. Ainsi Cassia est-elle couplée, lors de ses 17 ans, à son ami d’enfance, Xander. Mais lors de la cérémonie, un autre visage apparaît à son fichier numérique, celui de Ky, un garçon venu des Terres Lointaines.
Quelques temps plus tard, Cassia assiste son grand-père dans ses derniers moments. Dans la Société, la mort survient à un âge imposé, quatre-vingts ans. Lors du Banquet Final, rite funéraire qui édulcore la mort, le grand-père remet à Cassia, à l’insu de tous, un poème interdit qu’elle apprend par cœur, avant de le détruire.
Après le décès, Cassia rencontre de plus en plus souvent Ky. Il lui parle de son passé d’enfant de la guerre. Ses parents étaient des dissidents qui combattaient le pouvoir de la Société depuis les Terres lointaines où s’étaient réfugiés tous les opposants. Ky, évoque leur assassinat, les êtres brisés, massacrés par la Société. Dès lors, Cassia va rejoindre Ky dans la rébellion contre l’ordre existant. En même temps, celui-ci lui transmet l’art du dessin et de l’écriture. Un jour, cependant, le pouvoir omniprésent des Officiels les sépare.
Ky, bien que le récit ne le décrive pas, est enrôlé de force dans les troupes qui mènent la guerre aux opposants. Cassia est exilée, dans un monde inhospitalier, aux confins des zones de combat. Avec ténacité, elle s’arrache du dressage informatique et numérique. Elle apprend à travailler la terre et façonne des idées, des lettres, seule, hors toute programmation préalable. Cassia s’émancipe du dressage pour laisser œuvrer sa puissance de penser et d’agir. Elle se délie les mains tout autant qu’elle libère son intelligence. Elle va pouvoir, dès lors, décider de ses choix de vie comme de ses choix d’aimer.
Entre roman d’Apprentissage et roman de Science Fiction, Promise convoque les plus grands, 1984 d’Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Bray Bradbury (1955), pour offrir, par un grand plaisir de lecture, une réflexion sur le cours vingt-et-unième des siècles.
Annie Mas