Anachroniques

30/10/2011

Les promesses de la liberté

Ally Condie, Promise, traduction anglais (USA) de Vanessa Rubin Barreau, Gallimard
Jeunesse, 2011, 425 pages, 18€

Dès 13 ans
Annoncé comme une trilogie avec force renfort de publicités, on a tendance à se méfier, à se dire que voilà le lancement d’une nouvelle saga accrochée à Twilight et Hunger Games. Mais la lecture impose un tout autre regard que celui de la seule critique d’une littérature de divertissement pour consommation littéraire.
Cassia, la narratrice de cette histoire, vit dans un monde terne et sans poésie, où toutes les étapes de la vie sont codifiées par une entité supérieure nommée la Société, gérée, sous couvert du bonheur commun, par des hommes et des femmes de pouvoir, les Officiels.
Dans ce monde, on n’apprend pas à écrire, mais à cliquer sur un ordinateur ; on n’apprend pas à réfléchir, mais à classer des données. Le Banquet des Couplages révèle les jeunes personnes que la Société a programmé d’unir. Ainsi Cassia est-elle couplée, lors de ses 17 ans, à son ami d’enfance, Xander. Mais lors de la cérémonie, un autre visage apparaît à son fichier numérique, celui de Ky, un garçon venu des Terres Lointaines.
Quelques temps plus tard, Cassia assiste son grand-père dans ses derniers moments. Dans la Société, la mort survient à un âge imposé, quatre-vingts ans. Lors du Banquet Final, rite funéraire qui édulcore la mort, le grand-père remet à Cassia, à l’insu de tous, un poème interdit qu’elle apprend par cœur, avant de le détruire.
Après le décès, Cassia rencontre de plus en plus souvent Ky. Il lui parle de son passé d’enfant de la guerre. Ses parents étaient des dissidents qui combattaient le pouvoir de la Société depuis les Terres lointaines où s’étaient réfugiés tous les opposants. Ky, évoque leur assassinat, les êtres brisés, massacrés par la Société. Dès lors, Cassia va rejoindre Ky dans la rébellion contre l’ordre existant. En même temps, celui-ci lui transmet l’art du dessin et de l’écriture. Un jour, cependant, le pouvoir omniprésent des Officiels les sépare.
Ky, bien que le récit ne le décrive pas, est enrôlé de force dans les troupes qui mènent la guerre aux opposants. Cassia est exilée, dans un monde inhospitalier, aux confins des zones de combat. Avec ténacité, elle s’arrache du dressage informatique et numérique. Elle apprend à travailler la terre et façonne des idées, des lettres, seule, hors toute programmation préalable. Cassia s’émancipe du dressage pour laisser œuvrer sa puissance de penser et d’agir. Elle se délie les mains tout autant qu’elle libère son intelligence. Elle va pouvoir, dès lors, décider de ses choix de vie comme de ses choix d’aimer.
Entre roman d’Apprentissage et roman de Science Fiction, Promise convoque les plus grands, 1984 d’Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Bray Bradbury (1955), pour offrir, par un grand plaisir de lecture, une réflexion sur le cours vingt-et-unième des siècles.

Annie Mas

23/10/2011

De l’usage de la rhétorique en jeunesse

L’énumération et l’accumulation d’une part, la juxtaposition et l’analogie d’autre part, la synecdoque, enfin, sont trois types de procédés rhétoriques souvent présents dans les albums. En voici trois exemples :

Ellka Léna, Clayes, Marion, Aldo rêvait, éditions Chant d’Orties, coll. Les coquelicots sauvages, 2011, 28 p. 10€
L’ouvrage repose sur le principe de la répétition, tant au niveau de la structure du texte que du point de vue de l’illustration où s’accumulent les objets, dans des peintures rehaussées par des collages. C’est sympathique, doux et rêveur, mais l’album suppose la lecture conjointe de l’adulte avec l’enfant pour que la problématique du livre advienne à l’esprit de l’enfant.

Cortey Anne, Coat Janik, Amos et les gouttes de pluie, éditions Autrement, 20 p. 2011, 10€
Le format accordéon plus ludique que le format cartonné précédent, se déplie en frise. Le personnage, un lapin en peluche rouge vif et bleu, yeux jaunes, évolue dans l’univers onirique qui sert de décor et de prétexte à des rêveries humoristiques. On pourrait dire qu’il s’agit, ici, d’un récit graphique avec texte onomatopéique, mais les auteurs ont surimposé des textes soit en dialogue soit en monologue. L’ouvrage joue sur l’intériorité et l’extériorité, et le motif du parapluie sert de fil conducteur à l’histoire proche du nonsensisme.

Perrin Martine, Poussez pas ! Milan, Album petite enfance, 2010, 40 p. 10€90
Ce livre est un jeu graphique où à chaque double page, un animal représenté par la moitié de son corps court après un autre également représenté par une synecdoque. Les doubles pages s’enchaînent en une course poursuite où l’animal fuyant devient chasseur. A la fin, la course se finit par une mêlée graphique en noir et blanc avant que les animaux repartent en une course folle en couleur (chacun avec la couleur servant de fond à sa première apparition). C’est ingénieux, géométrique, donc abstrait, avec des énigmes à trouver par distinction visuelle.

Dans les ouvrages d’humour, la syllepse (deux sens possibles sont à donner au texte) est également très utilisée, avec l’allusion. Le mot-valise domine ce domaine. On y joue sur la physionomie (écrite et/ou phonique) du mot, sur des rapprochements phoniques ou bien, usant du vis-à-vis de l’image, sur le rapprochement sémantique voire le simple collage verbal ou bloconyme. On est dans la néologie d’humour Il s’agit souvent de textes où la connotation est reine. Ce type de textes est beaucoup moins présent en littérature de jeunesse qu’on n’aurait pu le croire. En voici un exemple :
David François, Les Bêtes curieuses, illustrations Henri Galeron, Motus, 2011, 64 p. 12€
La formule est simple et se présente selon les doubles pages : un texte et en vis-à-vis son illustration, puis une image et en vis-à-vis un texte qui l’illustre. Parfois, l’animal est interprété selon les critères anthropocentriques et le livre se fait fablier, parfois, un mot valise provoque une image valise ou l’inverse. En général, un petit air de traité de zoologie sert de guide rhétorique. Toujours, l’humour s’impose, tendre rarement, violent plus souvent, acerbe, parfois, grinçant jusqu’à toucher sa noirceur, régulièrement avec délice. L’illustrateur avec des dessins naturalistes, en conformité avec le choix rhétorique du texte ou l’inverse et virtuose. Au final c’est un livre d’œuvres graphiques et littéraires, où l’on sent La Fontaine revu par l’Oulipo et le procédé rhétorique de la définition. Un régal. Pour quel âge ? Pour tous les âges mais à partir de 7 ans c’est bien parce qu’il faut bien saisir l’intertextualité culturelle et scientifico-littéraire pour le comprendre, prendre avec soi le propos et se laisser porter par le rire vers l’absurde ou la critique sociale voire psychologique.

G. Ph.

16/10/2011

Roman d’apprentissage et solidarité ouvrière

Grimaud Michel, Le Recruteur, Mijade, 2010, 190 p. 8€
La première édition date de 1980, il était publié par Duculot dans la collection travelling sous le titre de Le Temps des gueux. Le nouveau titre met davantage l’accent sur la structure sociale créatrice et gestionnaire profiteuse du chômage que sur le chômage et la vie des travailleurs licenciés forcés à l’errance sur un territoire sous surveillance vidéo numérique et satellitaire.
L’auteur –pseudonyme, en fait de deux écrivains qui ont choisi l’écriture à quatre main : Marcelle Perriod et Jean-Louis Fraysse– est un grand de la science fiction contemporaine, l’auteur de l’exceptionnel roman La Dame de cuir paru dans la collection Présence du futur chez Denoël. Le travail d‘écriture de ce roman pour la jeunesse porte avec dynamisme une composition de haute intelligence.
Le récit est celui d’une bande de chômeurs qui, comme d’autres bandes, parcourent les routes d’Europe en quête d’emploi et en prenant garde de ne pas tomber sous la main de recruteurs qui sont payés par la COESPA (compagnie d’exploitation spatiale) qui envoie dans l’espace des travailleurs les regroupant dans des lieux concentrationnaires et les exploite sans code de travail.
La ségrégation sociale se matérialise dans l’espace : aux zones d’habitations urbaines protégées par des cordons sanitaires policiers, s’adosse un no man’s land à travers lequel errent des millions de chômeurs. Tout autour, le paysage est ravagé par la pollution, notamment celle des irradiations produites par des centrales nucléaires en ruines
Le livre raconte la vie d’un de ceux-là, Piero le Barde qui a pris sous son aile une jeune aveugle. Son histoire le mènera jusque dans le camp d’entraînement préparatoire à l’envoi dans l’espace par la COESPA. Réfractaire, il va trouver la force de résister grâce à la solidarité des travailleurs de l’espace qui organisent une grève. La force de Grimault est de montrer la construction de cette grève, comment, elle devient efficiente quand elle se fait grève générale interplanétaire en quelque sorte. C’est là-dessus que se finit le livre. Le Barde n’a pas pu échapper au recruteur mais il a participé à la solidarité et à la coopération des actions ouvrières, le pouvoir du patronat de la COESPA.
La science fiction pour la jeunesse, dans ses meilleures œuvres, et celle-ci est un chef d’œuvre, pose un regard cru sur le réel, ici, sur les conditions de travail des ouvriers du nucléaire employés par des sociétés d’intérim. On ne peut que se réjouir de trouver un livre qui mette le prolétariat à sa place centrale comme acteur incontournable des sociétés sophistiquées et qui est le véritable acteur de la production sans laquelle toute la société est paralysée. Porter l’attention des jeunes lecteurs sur les exploités, en détaillant les conditions de vie et de travail sous l’oppression et là où règne l’aliénation, c’est déjà un parti pris rare en littérature de jeunesse. Il est intéressant de remarquer que c’est le domaine de la science fiction qui le porte.

Philippe Geneste

09/10/2011

Roman historique et biographies

Le Charpentier Isabelle, Moi, Matthew, Flibustier de la Caraïbe, Jeunesse L'Harmattan, 2011, 125 pages, 12€ dès 8 ans
Après que Matthew, jeune anglais épris de tolérance, de liberté et de Lumières a quitté une Angleterre trop dure et contraignante, il vogue vers un paradis sur Terre aux Antilles. Là, il pense trouver une société juste, où il fait bon vivre. Peu à peu, alors qu'un de ses amis est mêlé à une ténébreuse affaire, ses repères s'effondrent autour de lui et il décide de tenter sa chance en Amérique...
Ce récit vivant et très documenté réinvente sans cesse, malgré les désillusions, les mythes de Robinson et de l'El Dorado.

Cain Larissa, L'errance d'Oleg Lerner Pologne 1940-1945, Jeunesse L'Harmattan, 2011, 96 pages, 10€
dès 10 ans
Ce roman en partie autobiographique d'une rescapée de l'holocauste nous présente le destin dramatique et extraordinaire d'un jeune garçon du ghetto de Varsovie sauvé, comme quelques uns, comme peu, par le hasard. À travers le périple d'Oleg, c'est l'histoire de toute l'Europe durant la seconde guerre mondiale qui est évoquée. Avec la gravité du témoignage et la légèreté de l'enfance, ce roman historique emploie un ton tout à fait adapté au jeune public.

Bouchet Paule du, Mon amie Sophie Scholl, Gallimard, collection Scripto, 2009, 144 p. 7€50 9/11 ans

Dans ce trop court récit pour les 9/11 ans, Elisa, amie de l'éponyme Sophie Scholl, étudiante, fondatrice avec son frère du réseau de résistance allemand La Rose Blanche, tient, telle Anne Franck, un journal dans lequel elle retranscrit l'histoire de ces jeunes résistants. Le sujet est louable, car il y a peu d’ouvrages de jeunesse sur la résistance intérieure en Allemagne nazie.
L’auteur a choisi, le journal intime, ce qui est un appel intertextuel à l’œuvre d’Anne Franck. Si dans le livre de Paule du Bouchet, nous retrouvons la simplicité du style, celle-ci prend des allures un peu ridicules chez un auteur de 59 ans. De plus, autant Anne Franck décrit ses conditions de vie avec un réalisme poignant, autant Du Bouchet tombe-t-elle dans l’anecdotique, avec peu de descriptions sont peu nombreuses, sans lien avec la dynamique même du récit. Le réalisme s’évanouit en même temps que manque l’émotion. Ce livre est, au fond, inutile et il vaut mieux encourager les jeunes lecteurs à lire le livre d’Anne Franck.

Ambrosio Gabriella, Douze heures avant, traduit de l’italien par Lise Caillat, Gallimard, collection Scripto, 150 pages, 8€ dès 13 ans.
Deux filles. Semblables dans le malheur mais tellement différentes. D'un côté, Dima, la palestinienne, humiliée, révoltée par le sort des siens et de son peuple, tente de donner un sens à sa vie en se donnant la mort. De l'autre, Myriam, l'israëlienne, dont la meilleure situation n'empêche pas la détresse, la peine, et le deuil. Sans parti-pris, l'auteur nous mène auprès de deux jeunes malheureuses dont les disparitions sont, plus que tout, significatives de l'absurdité du conflit. Voici le récit objectif de deux nouvelles sacrifiées par la bêtise des hommes, emportées par l’absurdité de notre monde, ici à l'ombre de Jérusalem.

Enzo Godinot

02/10/2011

Entretien avec Mélanie Perry, Responsable de la collection A la queue leu leu

Madame Mélanie Perry, la collection A la queue leu leu sort son trente-huitième volume, en format rectangulaire, couvertures et pages cartonnées. Pourquoi ce format?
M. Perry : C’est un peu le format qui a crée et guidé la collection. Au départ, ce format a été choisi pour un livre unique et son originalité a été ensuite perçue par l’éditrice de l’époque (Marie-Christine Torti) comme quelque chose de déclinable. La collection s’est, au fil des années, recentrée uniquement sur les comptines populaires. Ce format est très agréable pour les tout petits qui parcourent la page de gauche à droite ou de droite à gauche (ils n’ont pas toujours le sens de lecture adulte) elle permet aussi à illustrateur de s’amuser avec les personnages et le déroulement de l’action (il y a souvent une ligne d’horizon qui se suit de page en page). Cela s’adapte parfaitement au côté répétitif, drôle et parfois absurde des comptines.

Concevez-vous la collection comme une collection patrimoniale? Parce que finalement, pour la comptine, heureusement qu'il y a l'édition littéraire destinée à la jeunesse.
M. Perry : Concevoir que les comptines font partie de notre patrimoine me paraît évident, la littérature de jeunesse permet effectivement de mettre en évidence ce patrimoine (et donc la collection Queue leu leu). Mais je pense qu’au-delà de ça, la transmission de la comptine se fait principalement et en premier lieu à l’école maternelle et avec les parents. Ceux-ci se servant beaucoup dans nos collections pour appuyer leurs propos par les images…

Quelle place faites-vous à la création de comptines? Les illustrations sont en soi des re-créations / interprétation du texte; mais pour ce qui est des textes?
M. Perry Nous avons des créations de comptines ou des « historiettes » dans le fonds de la collection Queue leu leu, mais aujourd’hui celle-ci se concentre surtout sur les comptines de notre patrimoine. Le travail de création est pourtant bien réel car nous construisons des fils narratifs, des prolongements un peu fous et drôles à partir de la base connue de chaque nouvelle comptine abordée. C’est d’ailleurs un exercice ardu de créer quelque chose de fort et dynamique tout en respectant la musicalité et l’esprit de la comptine de départ.

Dans Coucou hibou! la comptine raconte une histoire, certes un peu ubuesque, mais il y a un fil par le récit. Est-ce une marque de fabrique de la collection?
M. Perry : Un peu oui. Ce fil narratif ne doit pas être trop compliqué pour rester accessible au tout petit, mais il doit être néanmoins réel. C’est en fait une succession de saynètes qui peuvent fonctionner de façon isolée et qui en même temps s’enchaînent avec une chute finale. L’enfant qui vers 2 ans passe de la lecture page à page à la conception qu’un lien existe entre les pages se retrouve très à l’aise dans ce genre de livre, à la fois imagier, chanson et histoire.

Qu'est-ce qui vous guide dans le choix des illustrateurs? Par exemple pour Coucou hibou! vous avez choisi une illustratrice volontiers proche de la poésie du non sens, qui mélange de la peinture et du collage.
M. Perry : C’est une collection qui a le privilège de pouvoir accueillir des illustrateurs assez différents dans leur style. Effectivement, Lucile Placin a un style foisonnant fait de dessin, de collages qui était parfait pour Coucou Hibou et pour petit escargot. D’autres comme Emile Jadoul ou Rosalinde Bonnet mélangent l’humour et la tendresse… Les choix varient en fonction de la comptine et du ton que l’on veut lui donner.

Entretien réalisé le 16 septembre 2011 par Ph. G.


A propos de quelques derniers titres

Placin Lucile, Coucou hibou ! Casterman, collection Queue leu leu tome 38, 2011, 24 p. 9€95
Les illustrations surréalistes et oulipiennes de Luciel Placin siéent parfaitement à cette comptine adaptée avec humour et fantaisie.
Soleil, Emilie et Jérôme, Pomme de reinette et pomme d’Api, Casterman, collectionQueue leu leu tome 33, 2010, 24 p. 9€95

A travers l’histoire de deux espèces de pomme, un apologue de l’acceptation de l’autre au lieu de l’instinct de domination. Il ne s’agit pas de tolérance, mais de socialisation, ce qui est tout autre chose. La comptine repose sur le phonétisme (phono-comptine ou phonétine) alterné : pomme d’Api grise versus pomme reinette rouge. Soit par exemple : « écarte-toi/de mon tapis rouge ! Tapis, tapis rouge ! » vs « Pousse-toi reinette de mon tapis gris ! Tapis, tapis gris ». Cette alternance est redoublée par le jeu des doubles pages. L’harmonie imitative est lancée, plaisir des yeux, plaisirs des sons et envoûtement du lecteur / auditeur par le langage. L’humour est présent, par les onomatopées appelées par le phonétisme [pom] et la pâtisserie finale qui signifie l’accès à la socialisation. Une comptine gourmande de société, en quelque sorte.

Soleil, Emilie et Jérôme, Fais dodo, Colas mon p’tit frère, Casterman, collection Queue leu leu tome 37, 2011, 24 p. 9€95

Dans les bras aimants, s’endort l’enfant, dort…. Le rêve d’un petit cirque et de ses ours, ourse et ourson en déplacement par le train. A chaque double page, une vocalise liée à des acteurs et actrices du cirque surimposée dans une bulle sur l’illustration humoristique. La comptine traditionnelle n’est ici évoquée qu’au début et à la fin, comme une sorte de cadre, mais elle disparaît dans le rêve.

Philippe Geneste